Gisèle Vienne

L’Étang d’après Robert Walser

Archive 2021
Théâtre
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Conception, mise en scène, scénographie et dramaturgie, Gisèle Vienne
D’après l’œuvre originale Der Teich de Robert Walser
Avec Adèle Haenel, Ruth Vega Fernandez
Lumières, Yves Godin
Création sonore, Adrien Michel
Direction musicale, Stephen F. O’Malley
Musique originale, Stephen F. O’Malley, François J. Bonnet
Regard extérieur, Dennis Cooper, Anja Röttgerkamp
Collaboration à la scénographie, Maroussia Vaes
Conception des poupées, Gisèle Vienne
Création des poupées, Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak et Gisèle Vienne en collaboration avec le Théâtre National de Bretagne (Rennes)
Fabrication du décor, Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national
Décor et accessoires, Gisèle Vienne, Camille Queval, Guillaume Dumont
Costumes, Gisèle Vienne, Camille Queval, Pauline Jakobiak
Maquillage et perruques, Mélanie Gerbeaux
Le Festival d’Automne à Paris est coproducteur de ce spectacle. Le Théâtre Paris-Villette, La Villette et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en coréalisation.
Production DACM ; Compagnie Gisèle Vienne
Coproduction Théâtre Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Théâtre National de Bretagne (Rennes) ; Le Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne ; Holland Festival (Amsterdam) ; Fonds Transfabrik – Fonds franco-allemand pour le spectacle vivant ; Centre Culturel André Malraux – Scène Nationale de Vandœuvre ; Comédie de Genève ; La Filature, Scène nationale (Mulhouse) ; manège – Scène Nationale – Reims ; MC2 : Grenoble ; Ruhrtriennale (Bochum) ; TANDEM, scène nationale (Douai-Arras) ; Kaserne Basel ; International Summerfestival Kampnagel (Hambourg) ; Théâtre Garonne – scène européenne (Toulouse) ; CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Black Box teater (Oslo) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Théâtre Paris-Villette ; La Villette (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
Avec le soutien du CND Centre national de la danse (Pantin), La Colline – théâtre national (Paris), Théâtre Vidy-Lausanne
Remerciements au Point Ephémère (Paris) pour la mise à disposition d’espace et au Playroom, SMEM, Fribourg pour la mise à disposition de studios son
Remerciements à Étienne Bideau-Rey, Nelson Canart, Patric Chiha, Zac Farley, Erik Houllier, César Van Looy, Jean-Paul Vienne
L’Etang a été créé en résidence au Théâtre National de Bretagne en novembre 2020.
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
En partenariat avec France Culture

(Ré)Ecoutez : Dans la pénombre avec Fabienne Pascaud et Gisèle Vienne,invitées de Laure Adler / L’Heure bleue / France Inter ici
(Ré)Ecoutez : Gisèle Vienne / Boomerang / France Inter ici
(Ré)Ecoutez : Les conseils culturels de Gisèle Vienne, France Culture, ici
« Une méditation sur la fragilité des destinées et l’exploration d’un besoin de consolation impossible à assouvir. » Les Inrockuptibles
Adèle Haenel : « Gisèle crée une langue via des qualités de mouvement, d’écoute, d’immobilité, de placement dans l’espace - et propose de jouer sur le champs du niveau d’incarnation. Et ensuite, à l’intérieur, c’est nous, les actrices, qui faisons varier la mélodie. Il y a une vraie liberté créatrice. » Mouvement

Adaptation d’un court texte de jeunesse de l’écrivain suisse Robert Walser, L’Étang expose au regard les plis et replis d’une histoire d’amour filial, en distribuant les rôles entre deux comédiennes, Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez.

L’Étang est un drame familial qui se distingue du reste de l’œuvre de Robert Walser (1878-1956) : c’est un texte privé que le jeune écrivain avait offert à sa sœur et l’unique qu’il écrira jamais en suisse-allemand. C’est l’histoire d’un enfant qui se sent mal aimé par sa mère et simule, au comble de son désespoir, un suicide pour vérifier l’amour qu’elle lui porte. Quels sont vraiment les enjeux ici ? Qu’est-ce qui se joue entre les lignes et sur scène ? Quelles sont les différentes strates de langues, des narrations aux paroles, formulables ou non, qui composent notre perception, notre compréhension et nos échanges ? Ces questionnements – depuis longtemps au cœur du travail de Gisèle Vienne – sont mis en abyme à travers le texte de Robert Walser et le dispositif scénique : Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez incarnent respectivement un et deux personnages tout en prêtant leurs voix aux autres, figurés par quinze poupées. Sur le plateau, les huit scènes et les dix-sept corps sont exposés en permanence. Coexistent ici plusieurs niveaux de perceptions de la réalité et de la temporalité, de l’intériorité et de l’extériorité. Interrogeant les conventions du théâtre et de la famille, L’Étang pose notamment la question, dont l’aspect essentiel fait vaciller, de ce que l’on voit – la représentation partagée de la réalité, la norme sociale.
Cette pièce est créée en souvenir de la collaboratrice de longue date de Gisèle Vienne, la comédienne Kerstin Daley Baradel, décédée en juillet 2019, avec laquelle la metteure en scène et son équipe avaient développé si intimement ce travail.